VOLTE-FACE !

Pourquoi ce site ?

Cet espace sera libre ou ne sera pas. Il a déjà mis du temps à voir le jour. Jusqu’alors, il y avait bien des mots jetés, puis laissés à droite à gauche, tantôt sur un papier, tantôt dans un fichier, bribes de réflexions exposées au premier souffle d’air, volatiles. On dit toujours que les paroles s’envolent et que les écrits restent, mais depuis qu’internet est né, tout s’envole désormais plus vite qu’on n’écrit. Je me surprends encore parfois à tenir un stylo entre mes doigts, perplexe, ne sachant plus s’il s’agit d’un objet du présent ou du passé. Pourtant j’adore écrire et mes mots n’expriment souvent que la révolte. Alors j’ai voulu faire un site, sur lequel ma révolte deviendrait transmission. Il faut laisser une trace, surtout, car nos vies sont trop courtes pour réinventer toujours l’eau chaude.

Ce dont j’ai le plus horreur, c’est la résignation. Depuis quinze ans je me bats, contre l’injustice et pour des valeurs. Pour mes idées ou mes principes, je ne sais pas ce qu’il faut dire. Se battre, c’est créer du sens. Dans le combat, s’il n’est pas mortifère, la vie devient sens, le rapport au monde devient sens. Après quinze ans de lutte, et ce n’est pas fini, j’ai pour désir et pour ambition de produire aussi du sens pour les autres, et plus seulement pour moi. Ici, vous lirez donc mes analyses et vous y trouverez mes photographies, mon témoignage sur des choses vues ou vécues. Sans filtre, que cela plaise ou non.

Mes quinze dernières années ont été marquées par l’adversité et la conflictualité, parce que la paix n’existe pas dans un monde en guerre. Je ne suis pas manichéen, mais je sais que l’ennemi existe. Je ne sais pas si je suis révolutionnaire, mais j’ai un amour profond pour la liberté et une détestation de l’injustice. Et si je sais que l’État est trop fort pour être vaincu, je sais aussi que des espaces d’autonomie existent. Libérer des espaces, puis tenir ou pousser les murs de l’intérieur, c’est une option qui s’offre encore à nous.

Le tout, c’est de ne pas laisser l’ennemi nous prendre de court. Quand il marche dans notre dos, il est une chose à laquelle il ne s’attend pas : que l’on face volte-face. Se protéger, c’est être toujours là où on ne nous attend pas, surprendre par des actes inattendus. Après des années à étudier les contours du piège qui se referme sur nous tous, j’ai pour ma part décidé de réagir. De plusieurs manières et ce site n’est que l’une d’elles.

Bienvenue dans cet interstice, première conséquence d’un volte-face.

Post-scriptum : la plupart des images sont de moi, excepté quelques illustrations d’articles. Y’a pas de copyright, mais ça n’interdit pas le respect   😉

IanB (pseudonyme)

Dernier article

ANALYSES et REFLEXIONS

Interstices – 2011

Nous sommes pris dans une toile. Les axes de communication et d'information, les flux de marchandises et d'êtres humains – si tant est qu'ils ne sont pas eux-mêmes des produits qui s'échangent – forment un filet qui enserre les moindres recoins du globe. Chaque route,...

Sans murs, ni horizon – 2011

L'Europe n'est pas tout a fait une citadelle ni une forteresse, mais plutôt une sorte de piège à loup, qui se referme une fois qu'on y a déjà posé le pied. Lorsqu'on va aux confins1 extrêmes de cette Europe qu'on se plait à présenter comme l'Eldorado des pauvres du...

Ils ne sont pas des ombres

Il.les suivent en silence les axes et les flux éblouissants qui relient nos villes, se faufilent dans les interstices de nos immondes cités de lumière et, dans les ruelles sombres et les îlots de verdure, trouvent parfois un abri pour la nuit, fabriqué à la main avec...

ENQUETES

Aucun résultat

La page demandée est introuvable. Essayez d'affiner votre recherche ou utilisez le panneau de navigation ci-dessus pour localiser l'article.

CARNETS de VOYAGE

Récits, nouvelles, imaginaire…

MORCEAUX de VIE

Les dernières heures de mon père

Du 24 octobre au 5 novembre 2013, j'étais en Cisjordanie. Le 4, ma mère m'appelle alors que je suis dans un village près de Jenine et me demande de revenir aussi vite que possible. Mon père est à l'hôpital en France et son état montre des signes que c'est bientôt la...

Zetkin n’est plus, vive Zetkin !

Il était une femme. Elle était sans compromission et sans fatigue, elle portait la lutte jusque dans son coeur, donnant toute sa fougue pour témoigner de la saloperie policière. Marie-Noëlle Gues, connue sous le pseudonyme « Zetkin »,a mené une lutte en images et en...

Témoignages

UNE IMAGE, UNE IMPRESSION

Autonomie

Mégalomanie

Superficialité

L'éducation-bagne

Béton, verre, acier

Parapet

FILMS